En (h)auteur

Myriam Legault-Beauregard et Adam Meisner

Je suis traductrice.
He a writer.
Nous sommes collègues.
We love books, we love words.
J’écris parfois.
Je lui ai demandé s’il voulait me traduire, pour faire changement.
He said yes.
Je lui ai envoyé quelques poèmes.
He chose my favorite pair.
Une paire?
I need to contextualize (context is key – as every translator will tell you).
J’ai écrit le premier poème à Banff, pendant une résidence de traduction littéraire, en 2015.
The poet I was translating inspired me – she wrote about the secrets of the Beast.
Ces secrets, je les ai faits miens. En 2015, parmi les montagnes, au propre comme au figuré,
I was high.
J’ai écrit une centaine de poèmes cette année-là, avant et après Banff.
En 2020, j’ai décidé de réécrire plusieurs de ces poèmes, de les « traduire » en plus clair, avec une distance, avec une certaine maturité et un équilibre mental retrouvé.
He offered me a great analogy for this process: a self-portrait painted back then, and a self-portrait of me back then, painted now.
Ainsi, le deuxième poème est déjà, en quelque sorte, une traduction, du français au français, du premier.
The two poems had a lot in common. And now, there are four of them. Twin texts, twine anklet, intertwined stories… After wishing upon a star to become an author, here I am, translated.